Insécurité alimentaire dans le Timiskaming 

L’insécurité alimentaire, c’est lorsqu’une personne n’a pas suffisamment d’argent pour s’alimenter et pour nourrir sa famille. Les stratégies habituelles employées pour régler ce problème mettent l’accent sur la charité alimentaire et le soutien communautaire (p. ex. les banques alimentaires). Cependant, ces stratégies ne font qu’offrir une aide temporaire aux familles vivant dans l’insécurité alimentaire. Nous avons besoin de solutions axées sur la cause principale du problème : la pauvreté.  

Cliquez içi pour obtenir plus de renseignements sur le sondage « Panier de provisions nutritif » et sur le coût des aliments dans le Timiskaming.  

Jetez un coup d’œil à l’infographie ci-dessous pour en apprendre davantage sur l’insécurité alimentaire dans le Timiskaming. Renseignez-vous sur le coût des aliments et les raisons pour lesquelles il s’agit d’un problème important que l’on doit régler.

 

 

Que peut-on faire?

Puisque la pauvreté est la principale cause de l’insécurité alimentaire, les meilleures solutions visent à augmenter le revenu des gens. Voici quelques exemples :

• Un revenu de base pour tout le monde (plus de renseignements içi)
• Des taux d’aide sociale qui correspondent au coût réel de la vie
• Plus de bons emplois avec des salaires réalistes et l’ajout d’avantages sociaux

Au Timiskaming, 15 % de nos familles vivent avec un faible revenu. Nous devons faire valoir l’importance de ces stratégies fondées sur le revenu pour veiller à ce que chaque personne ait suffisamment d’argent pour payer ses dépenses et faire partie de nos communautés.  

Il y a des mesures que nous pouvons prendre :

Employeurs locaux

• Promouvoir ou soutenir les comptoirs d’impôts gratuits pour les personnes vivant dans des ménages à faible revenu.
• Adopter des politiques relatives au salaire de subsistance afin que les employés puissent se procurer des produits de première nécessité.
• Offrir des prestations de santé, des congés de maladie rémunérés et une aide à la garde d’enfants aux employés.
• Participer à des campagnes de promotion de salaires minimums plus élevés afin de permettre aux travailleurs de composer avec le coût de la vie.
• Proposer des horaires de service flexibles afin que les personnes n’aient pas à s’absenter de leur travail pour se rendre à leurs rendez-vous.
• Collaborer avec des programmes communautaires qui s’attaquent aux causes fondamentales de l’insécurité alimentaire des ménages en soutenant des solutions systémiques.       

 

Municipalité

• Poursuivre la mise en œuvre du plan de sécurité et de bien-être communautaires du district de Timiskaming afin de lutter contre la pauvreté grâce à des stratégies telles que le revenu minimum garanti, le salaire de subsistance et des transports abordables.
• Passer à des interventions fondées sur le revenu plutôt que sur la nourriture, en aidant à satisfaire les besoins de base d’une manière qui renforce le choix et la dignité.
• Mettre en place des salaires de subsistance harmonisés avec le coût de la vie dans le Nord de l’Ontario afin de remédier aux disparités régionales.
• Plaider en faveur d’une augmentation des taux d’aide sociale pour refléter le coût de la vie et favoriser des initiatives de revenu minimum garanti.
• Investir dans des logements et des services de garde d’enfants abordables afin de réduire la pression économique exercée sur les familles à faible revenu.
• Utiliser des outils tels que le panier de provisions nutritif pour mettre en œuvre les politiques locales et sensibiliser la population à l’insécurité alimentaire.

 

Gouvernement provincial

• Établir des objectifs dans les lois pour réduire l’insécurité alimentaire dans le cadre de la Stratégie ontarienne de réduction de la pauvreté.
• Augmenter les taux d’aide sociale pour refléter le coût de la vie et ajuster les taux du programme Ontario au travail à l’inflation.
• Fixer un salaire minimum qui correspond au coût de la vie en Ontario et qui favorise la stabilité d’emploi.
• Étudier la création d’un revenu de subsistance garanti (revenu de base) en Ontario. 

 

Gouvernement fédéral

• Mettre en œuvre des politiques fondées sur le revenu, telles que l’augmentation des crédits d’impôt pour les ménages à faible revenu ou la réduction des taux d’imposition pour les ménages au revenu le plus faible.
• Élargir l’allocation canadienne pour enfants et envisager la mise en œuvre d’un revenu minimum garanti pour les personnes âgées de 18 à 64 ans.

 

Écoles

• Tenir compte de la dignité, de l’équité et de l’inclusion dans les activités et les programmes. Évaluer si les activités peuvent involontairement donner aux élèves en situation d’insécurité alimentaire le sentiment d’être exclus ou jugés.
• Aider les familles en situation d’insécurité alimentaire à accéder à des aides fondées sur le revenu en les orientant vers des comptoirs d’impôts gratuits et des ressources communautaires locales lorsque possible, ou appuyer la création de tels programmes s’ils n’existent pas.    
  • Exemples : Installer des tables sur lesquelles figure de l’information sur les programmes et services disponibles lors d’événements scolaires, tels que des rencontres entre les parents et les enseignants ou transmettre de l’information à ce sujet dans le bulletin d’information de l’école.

 

 

Groupes communautaires/banques alimentaires

• Soutenir des initiatives qui offrent des solutions fondées sur le revenu pplutôt que de s'appuyer uniquement sur des mesures d'aide temporaires.

• Collaborer avec des partenaires communautaires de différents secteurs, en particulier avec les communautés racialisées, pour lutter contre l’insécurité alimentaire des ménages et l’oppression systémique.
• Renforcer les relations avec les communautés autochtones locales afin de mieux comprendre leurs besoins en matière de sécurité et de souveraineté alimentaires, et soutenir les initiatives alimentaires menées par des Autochtones.
• Former des partenariats avec d’autres membres de la communauté pour aiguiller les clients vers des programmes et des services fondés sur le revenu qui aident les ménages à accéder aux prestations et aux aides auxquelles ils ont droit.
• Envisager des moyens de rendre les programmes alimentaires plus accessibles et plus inclusifs en réduisant les obstacles. 
  • Exemples : Prolonger les heures de service, proposer d’autres lieux de ramassage, offrir des services de livraison, créer un processus de sélection moins intrusif en demandant moins d’information pour prouver l’admissibilité dans le but de réduire la stigmatisation ou le fardeau pour les clients.

 

Média

• Sensibiliser à la prévalence, aux causes fondamentales et aux répercussions de l’insécurité alimentaire des ménages, et prévoir des interventions efficaces pour renforcer la compréhension et le soutien du public.

 

Fournisseurs de soins de santé

• Soutenir la formation du personnel sur la sécurité culturelle autochtone afin d’accroître la sensibilisation, de promouvoir l’autoréflexion et de favoriser l’apprentissage continu en matière de compétences culturelles dans le domaine de la sécurité alimentaire.
• Réduire la stigmatisation en reconnaissant ouvertement que l’insécurité alimentaire et les difficultés financières des ménages peuvent nuire à la santé et au bien-être, et normaliser les conversations sur les difficultés financières en posant des questions, notamment en demandant si une personne a du mal à joindre les deux bouts à la fin du mois. Cela peut aider les clients à se sentir validés, ce qui permet de mieux les orienter vers les ressources appropriées.
• Évaluer les difficultés financières lors d’entretiens individuels afin de mieux comprendre la situation des clients.
• Comprendre que poser des questions sur les difficultés financières ne vise pas à résoudre l’insécurité alimentaire ou les problèmes financiers, mais à comprendre comment la situation financière d’un ménage influe sur sa santé et ses conditions de vie. Cela permet aux fournisseurs de créer des plans de soins réalistes.

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